vendredi 18 août 2017

L’art de la séduction



l'art de la séduction Robert greene
Phrase-résumé de « L’Art de la Séduction » : Grâce à Robert Greene (auteur notamment de Power, les 48 lois du pouvoir et de Stratégie, les 33 lois de la guerre), les plus grands séducteurs de la littérature et de l’Histoire du monde nous délivrent leurs leçons de séduction, concrètes et universelles.
Par Robert Greene, 2001, 477 pages.

Chronique et Résumé de “L’Art de la Séduction” :

Dans ce livre, Robert Greene (qui est un grand amoureux de la littérature et de la France) s’intéresse aux plus célèbres séducteurs tels Cléopâtre, Marilyn Monroe, Casanova, Don Juan, Joséphine Bonaparte, Errol Flynn, etc. Il parle des « séducteurs » au sens littéral et diabolique du terme : ceux qui font sortir des gens du droit chemin. L’auteur raconte de nombreuses anecdotes à propos de ces séducteurs, qui viennent servir d’exemple et illustrer ses conseils.
Certains passages des leçons, que l’auteur nous tire de ces histoires de séducteurs s’apparentent clairement à de la manipulation. Ce livre peut donc choquer par son côté amoral : en effet, d’après Greene, le séducteur est un chasseur et celle qu’il vise est sa future victime… Mais c’est une victime souvent consentante, car n’oublions pas que la séduction est un jeu de dupes qui, mené intelligemment, devient un art et un véritable plaisir pour les deux parties. Et les relations entre le séducteur et sa "victime" souvent consentante ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent être, à nos yeux, avec les préjugés de notre temps.
Je vous invite à lire cette chronique avec un esprit ouvert afin de ne pas passer à côté de la richesse de ce livre à cause d’anachronismes d’analyse, ou de principes trop rigides. En effet, je suis la preuve vivante que l’on peut avoir une éthique de la séduction et que ce n’est pas forcément, contrairement à sa réputation, une « science amorale ».
Ce livre a inspiré les plus grands pick up artists du monde, et est notamment cité dans The Game que j’ai aussi chroniqué : il y était dit qu’il y avait déjà dans ce bouquin tout ce qu’il fallait savoir sur la séduction (comme quoi, c’est dans les vieux pots…)

Partie 1 : Profils de séducteurs

Dans la première partie du livre, Robert Greene nous invite à chercher à quelle(s) catégorie(s) de séducteur nous appartenons. En effet, en nous aidant à nous positionner en tant que séducteur, ces profils nous aident à travailler sur nos forces. Dans cette partie, chaque chapitre parle d’un profil de séducteur. À noter que nous pouvons tout à fait ressortir de plusieurs catégories de séducteurs : il distingue la sirène, le libertin, l’amant idéal, le dandy, l’éternel enfant, la coquette, le charmeur, la figure charismatique, la star…
  • Profil 1 : La Sirène
La Sirène est un individu qui possède une virilité ou une féminité exubérante. Mais ce n’est pas tant la beauté de la Sirène qui envoûte, c’est le sens théâtral des fantasmes qu’elle sait incarner (ce profil est le plus souvent féminin).
  • Profil 2 : Le Libertin
Le Libertin incarne un grand fantasme féminin (c’est un profil le plus souvent masculin). C’est le profil sur lequel j’ai personnellement décidé de me concentrer et ça a payé (ce qui ne veut pas dire que je passe mon temps en club libertin). La leçon que donne le libertin ardent est que l’expression d’un désir intense égare autant la femme que la Sirène égare l’homme. Pour illustration, c’est le personnage de Javier Bardem dans Vicky Christina Barcelona. N’hésitez pas à aller lire ici mon article sur le Libertin de Robert Greene pour mieux comprendre de quoi il s’agit. Ce personnage me plaît énormément car l’auteur démontre qu’il n’y a pas besoin d’être beau pour être un fantasme aux yeux de certaines femmes.
  • Profil 3 :  L’amant idéal
L’Amant idéal est un artiste qui façonne l’illusion dont sa cible a besoin, il est aux petits soins de sa ou ses maîtresse(s). Ce profil est exigeant car il faut se concentrer quasi exclusivement sur l’autre pour découvrir ce dont elle manque. La plupart des gens sont tellement obsédés par leur propre nombril qu’ils sont incapables d’endosser un tel rôle, incapables qu’ils sont même de pratiquer « l’écoute active ». Mais pour ceux qui en sont capables, ça paye !
  • Profil 4 : Le Dandy
Le Dandy laisse entrevoir une liberté dont la plupart des gens aimeraient bien jouir eux-mêmes. La clé de son pouvoir est l’ambiguïté. La société est essentiellement composée de gens qui jouent leur rôle au premier degré : ceux qui refusent de s’y plier suscitent forcément de l’intérêt. Il n’y a qu’à voir Lady Gaga !
  • Profil 5 : L’éternel enfant
L’éternel Enfant incarne des qualités dont on garde la nostalgie : spontanéité, sincérité absence de prétention, etc. C’est un peu comme Patrick Jane, le mentaliste. Son étalage naturel de faiblesse désarme ses interlocuteurs, et le rend sympathique.
  • Profil 6 : La Coquette
La Coquette fait osciller entre espoir et frustration (dans la communauté de la séduction, nous appelons ça le « push and pull »). Ses belles promesses ne sont pas souvent tenues, mais n’en conduisent pas moins sa proie à s’enferrer toujours davantage.
  • Profil 7 : Le charmeur
Le Charmeur utilise le nec plus ultra de la séduction, de la manipulation : le comfort. Empathique, il s’adapte à l’humeur de sa cible pour la mettre à l’aise, il ne soulève pas de polémique, il ne se met pas en colère. Son indulgence agit comme une drogue, et il aime mettre les autres en valeur pour retourner contre eux le plus gros défaut de l’homme : la vanité.
  • Profil 8 : La Figure Charismatique
La Figure Charismatique fascine par une énergie intérieure, une confiance en soi, une détermination qui lui donne la stature quasi surnaturelle d’un Dieu et qui est contagieuse. On aime à se faire guider, surtout par ceux qui promettent l’aventure et la fortune. C’est donc une sorte de leader.
  • Profil 9 : La Star
La Star attire tous les regards et demeure inaccessible. Créature de rêve, elle agit de façon subliminale (dans la communauté de la séduction, on parle de « social proof »). Mais la Star crée une vision agréable qui n’est qu’une illusion. Le danger est que ses adorateurs se lassent, que l’illusion cesse d’hypnotiser.
  • Profil 10 : L’antiséducteur
 L’Antiséducteur : c’est celui qui ne donne pas envie, celui que vous ne devez pas être. Pour connaître ces satanées caractéristiques qui font fuir le sexe opposé, vous pouvez aller lire mon article sur les Anti-Séducteurs par Robert Greene. Je m’étais un peu reconnu dans « le rustre » et ça n’allait pas du tout. Je ne l’étais pas avant de pratiquer le game mais en perdant pas mal de pression sociale, je suis comme qui dirait devenu TROP « nature peinture ». C’est rigolo mais bon. Je pense que j’ai maintenant rectifié le tir, grâce à ce livre.

Entracte : Profils de victimes

Robert Greene décrit ensuite les dix-huit profils types de victimes, dix-huit profils à séduire en fonction de leurs faiblesses. Sa théorie est que chaque profil offre son angle d’attaque, une brèche dans laquelle le séducteur-manipulateur peut s’engouffrer. Selon lui, seule une victime idéale peut donner lieu à une bonne chasse.
Mais, tout d’abord, sachez que je n’aime pas sa terminologie. Pour moi, la séduction est quelque chose qui doit être « gagnant-gagnant ». Une femme ne perd rien quand elle cède à un homme, elle gagne juste quelques orgasmes (et lui aussi). Enfin, ça, ce n’est que mon opinion.
Ensuite, il est évident que la psychologie est la chose la plus importante en séduction. Si on arrive à offrir ce qu’il manque à une personne, on lui plaira forcément (sauf s’il lui manque un meilleur ami). Or, quand on fait des approches en boîte de nuit ou dans la rue, il est difficile de cerner en quelques minutes à quelle catégorie appartient une personne. S’il était évident de calibrer si rapidement, tout le monde serait bon en séduction.
C’est pourquoi, finalement, je vous conseille de ne pas utiliser le côté « manipulation » de ce livre. Je vous conseille plutôt de vous concentrer sur le profil de séducteur que vous aimeriez être et le renforcer. Vous êtes un certain type de séducteur qui attire un certain type de filles, acceptez-le. C’est toujours bon de le savoir pour mieux se connaître et pour savoir sur quel type de nanas se concentrer. N’oublions pas que cette science n’est pas exacte.

Partie 2 : Le processus de séduction

Dans la deuxième et dernière partie du livre, Robert Greene décompose le processus de séduction en quatre sous-étapes. Chaque sous-étape est divisée en chapitres.
  • Phase 1 : Isoler et intriguer, l’éveil du désir
1. Choisir sa victime : Autrement dit, se concentrer sur les bons clients (comme en marketing – d’ailleurs la séduction et le marketing sont deux disciplines très proches et beaucoup de pick up artists se sont ensuite reconvertis dans la vente). Il faut éviter les carriéristes trop occupés et les gens pressés peu disponibles. Les meilleures cibles sont celles qui ont un besoin inassouvi d’aventure.
2. Inspirer confiance : si votre cible s’aperçoit que vous la manipulez, ou qu’elle obéit à votre volonté, elle vous en voudra. La non-directivité est un outil formidable pour le séducteur.
3. Souffler le chaud et le froid : cultivez l’ambiguïté de vos sentiments, montrez-vous à la fois dur et tendre, mystique et bon vivant, naïf et malin. Une allure énigmatique fascine et donne envie d’en savoir plus.
4. Susciter la jalousie : on désire souvent ce que veut autrui, on veut s’accaparer ce que l’autre possède. Si vous plaisez à d’autres femmes, vous allez en intéresser encore plus, c’est que l’on appelle « la présélection ». Je rappelle que, pour plus d’impact, la concurrence amoureuse doit être suggérée et pas explicitée.
5. Créer des besoins… sans les satisfaire : faites naître des tensions (de manque ou de désir) et créez des frustrations chez vos cibles.
6. Maîtriser l’art de l’insinuation : c’est l’art d’instiller dans l’esprit de l’autre des idées qui ne s’épanouiront que plus tard, à son insu (comme dans le film Inception). Faites des déclarations brutales suivies d’excuses et de rétractations, vos propos ne libéreront leur sens véritable que dans le subconscient de votre victime. Pour implanter le germe d’une idée séductrice, il faut faire appel à l’imagination, aux fantasmes, aux rêves secrets de l’autre. Ce qui met son esprit en branle, c’est d’évoquer ce qu’elle a envie d’entendre. L’insinuation est efficace parce qu’elle court-circuite les résistances naturelles, mais aussi parce que c’est le langage du plaisir.
7. Habiter l’esprit de l’autre : donnez à votre victime l’illusion que c’est elle qui vous séduit. Chacun est centré sur ses goûts, ses expériences, ses opinions. On se protège à l’intérieur d’une carapace et le meilleur moyen de faire sortir une personne de sa coquille et de ne faire qu’un avec elle, c’est de lui renvoyer son image ainsi sa vanité ne se sent pas menacée par la différence. Pour se faire le miroir des gens, il faut focaliser sur eux une attention intense, ils sentent l’effort que l’on fait et cela les flatte.
8. Proposer la tentation : de même que le serpent a tenté Ève en lui promettant des connaissances interdites, vous devez éveiller chez votre cible des désirs qu’elle est incapable de maîtriser, découvrez le rêve qu’elle n’a pas réalisé, et laissez-lui penser que vous pouvez l’y conduire. Le monde est plein de tentations, c’est difficile de rester vertueux et probe, de refouler sans cesse ses désirs les plus puissants. Il est beaucoup plus coûteux en énergie de résister que de céder à la tentation, comme disait l’ami Oscar Wilde (qui était un dandy).
  • Phase 2 : Faire sortir du droit chemin, entre trouble et plaisir
9. Entretenir le suspense : ménagez des surprises calculées et donnez des frissons à votre « victime » en changeant brusquement de cap.
10. Troubler par la magie du discours : il n’est pas facile de parvenir à être écouté : les autres, tous à leurs propres préoccupations et désirs, ne s’intéressent guère aux vôtres. Faites vibrer par des phrases chargées d’émotions, flattez, rassurez, illusionnez, utilisez promesses et mots doux. La clef du langage de la séduction ne réside pas dans les mots que l’on prononce, ni le ton enjôleur de la voix ni dans le bruit du langage ordinaire : parlez aux autres de ce qui leur fait plaisir, de ce qui les concerne, de ce qui flatte leur vanité. La forme de langage la plus anti-séductrice est la polémique.
11. Soigner les détails : le plus séduisant de tout, ce n’est pas ce que l’on dit, c’est ce que l’on communique sans rien dire. Les mots s’envolent, ils n’engagent à rien et s’oublient très vite. Tandis que le geste, le judicieux cadeau, le détail personnalisé ont une consistance et une vie plus réelle, car ils parlent d’eux-mêmes et signifient davantage que ce qu’ils sont.
12. S’auréoler de poésie : ajoutez à votre image une touche de poésie ou des attributs exotiques. Chaque fois que l’autre est seul avec ses souvenirs de vous, il/elle vous imagine auréolé de tous les plaisirs que vous lui promettez. Cette aura vous distingue entre mille. Seule la médiocrité est impossible à idéaliser et manque totalement de pouvoir séducteur. Il n’est possible de séduire qu’en suscitant le rêve.
13. Être désarmant : détournez l’attention de vos agissements en adoptant un profil bas, afin que l’autre se sente supérieur à vous. C’est l’inquiétude qui amène le soupçon, si votre cible se sent supérieure à vous, elle sera tranquille, vous trouvant trop faible, trop en proie à vos émotions pour manigancer quelque chose. Avouez quelque méfait, jouez les victimes des circonstances, de l’emprise que l’autre a sur vous. Ne vous acharnez pas à lutter contre vos fragilités, soyez à la fois sincère et coquin.
14. Créer l’illusion : pour échapper aux dures réalités de l’existence, les gens se plaisent à rêver éveillés, à s’imaginer un avenir de succès, d’aventures et d’amour. Amenez votre victime à un état de confusion tel qu’elle ne fasse plus la différence entre illusion et réalité. Les gens ont envie de croire en des choses extraordinaires, au prix d’une petite préparation mentale, ils se laisseront prendre par l’illusion. Faites croire à l’autre qu’elle est en train de réaliser ses aspirations les plus profondes. Chacun a connu des déceptions dans sa vie. La perspective de récupérer quelque chose qu’on a perdu, de voir corriger une injustice est irrésistiblement attirante. Aucun désir n’est aussi fort que celui de corriger le passé ou d’effacer une déception.
15. Isoler la victime : l’isolement affaiblit, sortez votre victime de son milieu habituel. Chacun a sa propre vie, écrasée de responsabilités, nous nous fermons à l’influence des autres, car nous avons trop de soucis. Plus vous isolez votre cible de son passé, plus elle s’ancrera dans le présent. Le principe d’isolement peut être pris au pied de la lettre, les îles ont toujours eu la réputation de lieux propices aux plaisirs des sens. Attention, si vous agissez de façon trop brusque, votre cible, prise de panique, risque de s’enfuir.
  • Phase 3 : Creuser le piège, vers le précipice
16. Faire ses preuves : si vos actes ne confirment pas vos paroles, on doutera de votre sincérité. Vous devez offrir des preuves tangibles de ce que vous prétendez. C’est un peu le concept du « shit test ». L’occasion de prouver son désintéressement se présente souvent à l’improviste : sauvetage, cadeau, faveur…et ce qui compte alors ce n’est pas d’être efficace, mais de se jeter dans l’action sans se soucier de soi. Dans ce chapitre, on trouve un conseil très important « n’ayez pas peur d’avoir l’air ridicule ou de faire une erreur ».
17. Provoquer une régression : ceux qui ont connu des moments de grands plaisirs souhaitent les revivre. Procurez aux autres une sensation de protection analogue à celle que ressent l’enfant. Sans vouloir le reconnaître, nous avons tous envie de régresser, de nous dépouiller de notre façade d’adulte pour donner libre cours aux émotions infantiles qui se cachent dans les profondeurs de notre inconscient. Pour s’en servir, il faut jouer les thérapeutes en encourageant l’autre à parler de son enfance. Au fil de cette confession, elle vous révèlera ses petits secrets. Tant que l’autre parle, soyez attentif, mais discret, avec à l’occasion un commentaire, mais sans jamais de jugement.
18. Offrir le fruit défendu : l’attrait du tabou est tel qu’on le convoite immédiatement. L’homme est un animal étrange : dès qu’on lui impose des limites physiques ou psychologiques, il devient curieux d’explorer l’interdit.
19. Convoquer le sublime : la religion est le système de séduction le plus élaboré que l’homme ait jamais créé, elle nous promet l’immortalité, elle constitue un grand baume qui nous élève vers quelque chose qui nous dépasse. Nous avons tous besoin d’une foi, quelle qu’elle soit. Et vous, de quoi est composée votre aura ?
20. Mêler la douleur au plaisir : la gentillesse c’est peut-être charmant au début, mais cela devient vite monotone. Créez des moments de tristesse, de désespoir et d’angoisse, entretenez une tension qui permettra ensuite un défoulement grandiose. Suscitez la jalousie, l’inquiétude, et le baume que vous mettrez ensuite sur leur vanité blessée sera deux fois plus doux. Vous avez plus à perdre en ennuyant les gens qu’en leur menant la vie dure. Créez des tensions afin de pouvoir les dissiper.
  • Phase 4 : Le coup fatal ou savoir conclure
21. Devenir proie : donnez l’impression que le séducteur a envie de se laisser séduire. Gardez une certaine distance, sans aller jusqu’à demeurer dans l’anonymat. Cultivez le mystère, montrez-vous inexplicablement distant, suscitez l’angoisse. Votre cible, pour éviter un rejet spontané de votre part, s’interrogera : « est-ce de ma faute » ? « Qu’est-ce que j’ai pu faire »? Elle reprendra alors les initiatives pour vous reconquérir. La volonté d’une personne est directement fonction de sa libido.
22. Réveiller la bête : le message doit passer non pas à travers les mots, mais à travers le corps et les sens, lire du désir dans vos yeux, dans le frémissement de votre voix. Pour une maîtrise complète du langage corporel, je vous conseille d’aller voir Comment sublimer votre langage corporel.
23. Savoir porter le coup final : le moment venu, ne faites jamais l’erreur de vous retenir ou d’attendre poliment, respectueusement que l’autre vienne à vous. Concluez, mieux que Jean-Claude Dusse ! Sérieusement, c’est un chapitre que beaucoup de mecs que je connais devraient lire tellement ils ne sont pas à l’aise avec cette idée…
24. Survivre aux lendemains qui déchantent : ne prolongez pas inutilement les adieux. La plupart du temps, le désenchantement est inévitable, dû à une baisse de tension sexuelle, un relâchement de l’excitation et peut même se traduire par une sorte de dégoût.

Conclusion sur « L’Art de la Séduction » :

C’est une lecture vraiment enrichissante. Pour les initiés comme pour les non-avertis qui liront cet ouvrage d’un œil amusé, L’art de la séduction est un véritable trésor. Il ravira particulièrement les séducteurs avancés et les passionnés d’histoire.
J’ai lu ce livre 3 fois et il m’arrive encore aujourd’hui de le ressortir afin de me remémorer des choses et de faire le lien avec mes propres expériences. C’est un des livres indispensables pour toute personne qui s’intéresse sérieusement à la séduction.
Points forts :
  • Particulièrement riche (peut-être même trop), truffé d’anecdotes, de références littéraires et historiques : on en a pour son argent et ça permet de se cultiver.
  • J’ai adoré lire les citations, proverbes, maximes, fables et extraits de romans qui illustrent les propos de l’auteur, en marge des pages.
  • Cet ouvrage donne à réfléchir, il a un côté philosophique.
  • A clairement inspiré la communauté de la séduction : c’est une référence.
  • Démontre clairement que la séduction ne se résume pas à la « drague du samedi soir ».
  • Montre qu’il n’y a pas « une seule bonne façon de faire », mais qu’il peut y en avoir plusieurs.
  • L’auteur parle de la séduction dans le domaine amoureux, mais aussi dans d’autres domaines comme la vie professionnelle ou la vie active. Ce livre ne sera donc pas uniquement utile pour séduire dans un but sexuel.
  • Très intéressant pour la compréhension de la psychologie humaine en général : si vous vous intéressez aux rapports humains et à l’influence, c’est un livre extraordinaire.
  • Intéressera les femmes autant que les hommes.
  • Le format est très original, c’est le seul auteur qui propose un background historique complet en ce qui concerne l’Histoire de la séduction.
  • L’édition que j’ai est très jolie et les pages sont très agréables à toucher.
Points faibles :
  • Si on cherche des méthodes toutes prêtes à appliquer, ce n’est pas l’idéal : le livre offre plutôt une compréhension globale du processus. Mais pour les méthodes, comptez sur mon blog ! 😉 En fait, le problème est que la séduction d’il y plusieurs décennies ne s’applique plus vraiment à la modernité de notre société. C’est donc, comme je le disais, davantage un livre sur l’art de séduire dans l’absolu que sur les moyens concrets de séduire actuellement.
  • C’est un pavé de 500 pages, écrit petit et serré : cela peut faire fuir certaines personnes qui ne seraient pas assez motivées car ça fait long. Mais heureusement, on peut choisir les chapitres ou les parties sur lesquels se concentrer, on est pas obligé de tout lire. Par exemple, je relis souvent les chapitres sur le Libertin ardent et l’Anti-séducteur, car je m’y reconnais et qu’il m’aide à affiner mon propre art de la séduction.
  • Dommage qu’il contribue à diaboliser la séduction, de par son vocabulaire qui peut faire polémique, je n’aime pas qu’on parle de séducteur et de sa « victime ». En tout cas, ça ne correspond pas du tout à mon état d’esprit. La séduction n’a pas besoin d’être amorale…